Chapitre 1 : L’adaptabilité de l’organisme

 Term spé SVT. Test 50. Comportement et Stress, Adaptabilité: Stress

Term spé SVT. Test 51. Comportement et Stress, Adaptabilité : La Peur

Dans notre quotidien nous sommes soumis à des situations génératrices de stress. Face à ces agressions plus ou moins importantes, notre organisme dispose de différentes réponses adaptatives.

 

Comment notre organisme répond-il à une situation provoquant un stress ?

 

                I. Le stress aigu, un ensemble de réponse adaptatives

 

Face aux perturbations de notre environnement (= agents stresseurs : d’origine biologique, physique, chimique mais aussi sociale), nous disposons de réponses adaptatives. Il s’agit par exemple de la dilatation des pupilles, de l’augmentation des fréquences cardiaque et respiratoire, de l’augmentation de la concentration sanguine de certaines hormones.

Ces réponses sont stéréotypées (=toujours les mêmes) mais leur intensité est variable. Elles permettent de produire un comportement approprié (fuite, lutte, …) en réponse à l’agent stresseur. Le stress aigu désigne ces réponses face aux agents stresseurs.

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                II. Une double réponse hormonale plus discrète

A. La réponse immédiate à l’agent stressant : la phase d’alarme

 

Des expériences utilisant l’imagerie médicale (IRM) et des patients atteints de lésions ont permis d’identifier les structures du cerveau et les voies nerveuses impliquées lors d’un stress aigu.

Ainsi, lorsqu’un agent stresseur est détecté (par le cortex préfrontal qui analyse les informations provenant des organes des sens), le système limbique (=ensemble de zones cérébrales impliquées notamment dans la gestion des émotions) est activé. Il comprend entres autres l’amygdale.

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L’activation de ces structures va se traduire par la stimulation nerveuse de la partie médullaire (=interne) des glandes surrénales (glandes endocrines de forme triangulaire situées au-dessus des reins) : les médullosurrénales.

Les médullosurrénales ainsi activées vont libérer dans le sang de l’adrénaline seulement quelques secondes après le début de la situation stressante.

L’adrénaline est responsable de l’augmentation des fréquences cardiaque et ventilatoire ainsi que celle de la glycémie.Image3.jpgImage4.jpg

B. La réponse plus tardive à l’agent stresseur et le retour à l’équilibre : la phase de résistance

 

L’exposition à un agent stresseur va entrainer ensuite une réponse un peu plus tardive (mise en place quelques minutes après le début de l’exposition / contre quelques secondes pour la sécrétion d’adrénaline).

En effet l’exposition à l’agent stresseur va entrainer la libération de CRH (Corticotropin-Releasing Hormone ou corticolibérine) par l’hypothalamus (plus précisément le noyau paraventriculaire NPV). Cette neurohormone va alors agir sur la partie antérieure de l’hypophyse (anté-hypophyse) qui en réponse libérer une autre hormone l’ACTH (Adreno CorticoTropic Hormone ou Corticotropine)

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L’hypothalamus et l’hypophyse appartiennent au système limbique.

C’est la corticosurrénale qui est l’organe cible de l’ACTH. Elle va alors libérer du cortisol dans le sang. Parmi ses nombreux effets, le cortisol :

·       Provoque l’augmentation de la glycémie : il mobilise les réserves de glycogène et favorise la synthèse de glucose ;

·       Inhibe certaines fonctions comme la digestion ou encore le système immunitaire.

Ces changements physiologiques permettent à l’organisme de réagir face à l’agent stresseur en adoptant un comportement de lutte, de fuite ou d’immobilisation.

 

D’autre part, des cellules de l’hypothalamus et de l’hypophyse possèdent des récepteurs au cortisol. Ainsi le cortisol produit suite à une situation stressante va pouvoir se fixer sur ces structures. Cette fixation entraine l’inhibition du complexe hypothalamo-hypophysaire qui libère alors moins de CRH et d’ACTH. Les corticosurrénales sont alors moins stimulées et elles libèrent moins de cortisol.

Ainsi le cortisol limite sa propre sécrétion : on parle de rétrocontrôle négatif. Ce dernier participe à la résilience car il favorise le rétablissement des conditions de fonctionnement durable de l’organisme.

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Schéma bilan de la réponse au stress aigu

L'adaptabilité de l'organisme et ses limites - Assistance scolaire  personnalisée et gratuite - ASP
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