Thème
3 B : Produire le
mouvement, contraction musculaire et apport d’énergie Term spé SVT. Test 43. Cellule
musculaire : Organisation. Term spé SVT. Test 44. Cellule
musculaire : Contraction. Les
mouvements
mobilisent les muscles. La cellule musculaire dispose d’une
organisation
structurale lui permettant de se raccourcir, ce qui entraine la
contraction du
muscle. Elle a besoin d’énergie apportée sous forme
d’ATP, produit à partir de
glucose. L’approvisionnement des cellules musculaires en glucose
nécessite le
maintien de la concentration en glucose sanguin, régulé
par des hormones. Quels
sont
les processus mécaniques, structuraux et
énergétiques impliqués dans la
réalisation d’un mouvement ? Chapitre
1 : La
cellule musculaire : une
structure spécialisée permettant son propre
raccourcissement
A.Le
muscle, organe contractile constitué
de fibres musculaires Le
muscle strié
squelettique est composé d’une multitude de fibres
musculaires,
reliées
entre elles et organisées en faisceaux. Chaque fibre est
une cellule
géante plurinucléé (plusieurs noyaux) de plusieurs
centimètres de long. La contraction
synchrone des fibres d’un muscle entraine sont raccourcissement.
Le muscle
étant relié à un os par un tendon, de proche en
proche, cela tire sur le tendon
puis sur l’os ce qui permet un mouvement au niveau de
l’articulation (flexion
ou extension). 1)
Organisation des fibres musculaires Les
fibres
musculaires présentent un aspect strié. Ceci
s’explique par
l’organisation intracellulaire des myofibrilles
formant
le cytosquelette de la cellule. Chaque myofibrille est
constituée d’un ensemble
d’unités contractiles d’environ 2,5 µm
mises bout à bout appelées les sarcomères.
Chaque
sarcomère est un assemblage des deux types de filaments
protéique disposés
parallèlement à l’axe de l’allongement de la
myofibrille : les filaments
fins d’actine
et épais
de myosine,
on
les
appelle les myofilaments.
Les
filaments d’actine sont accrochés aux
extrémités du sarcomère (strie Z) et
pénètrent en partie dans la zone centrale, alternant
à ce niveau avec les
filaments de myosine, centraux. Les
différents niveaux d’organisation du muscle Lors
de la
contraction, les sarcomères se raccourcissent d’environ
25% de leur longueur
grâce au coulissement des filaments d’actine et de myosine
entre eux. La
contraction d’un
sarcomère 2)
Les mécanismes de la contraction Le
coulissement des
myofilaments est permis grâce à l’hydrolyse de
l’ATP qui fournit
l’énergie nécessaire au mouvement de ces
protéines ainsi que la présence d’ions
calcium. La
myosine possède
une extrémité globulaire appelée
« tête » qui peut se fixer sur les
microfilaments d’actine mais aussi de l’ATP.
L’hydrolyse de l’ATP (et donc la
présence d’ADP + Pi sur la myosine) entraine la mise en
contact de la tête de
myosine avec l’actine. La libération de l’ADP + Pi
entraine le pivotement de la
tête de myosine toujours accrochée à
l’actine. C’est ce mouvement qui provoque
de proche en proche le coulissage des microfilaments entre eux et le
raccourcissement du sarcomère. La mise en contact
n’est possible qu’en
présence de calcium car il permet de libérer le site
de fixation de la
myosine sur l’actine. Le site de fixation de l’ATP
étant libre, une
nouvelle molécule peut s’y fixer, ce qui décroche
la tête de myosine de
l’actine. Et ainsi de suite. Le
rôle
du calcium
B.
Les myopathies, une dégénérescence des
cellules musculaires La
myopathie de
Duchenne (DMD) est une affection génétique qui touche
toute la musculature.
Elle se caractérise par un affaiblissement progressif des
muscles des membres
et du tronc, aboutissant à une grave incapacité motrice
et cardio-respiratoire,
en général après l’âge de 10-13 ans.
Elle résulte de mutation(s) du gène de la dystrophine,
localisé sur le chromosome X et touche les garçons
(1/3500 naissances
masculines). La
dystrophine est une grosse protéine en forme de bâtonnet
qui relie les
filaments d’actine au cytoplasme à la matrice
extracellulaire. Pour cela, elle
s’attache à un complexe de molécules qui traversent
la membrane des cellules
musculaires et s’ancre dans la matrice. Cet assemblage assure une
cohérence
structurale nécessaire à des contractions
répétées. Si la dystrophine est
absente ou se dégrade, les fibres musculaires
dégénèrent. Le traitement des
myopathies est aujourd'hui l’objet de recherches intensives. |