Chapitre
3 : le cerveau, un organe fragile à préserver Term spé SVT. Test 42.
Système Nerveux. Substances
Perturbatrices Le cerveau est un organe complexe. Diverses lésions au cerveau peuvent induire des difficultés motrices. Alors que la moëlle épinière est impliquée dans les mouvements réflexes simples, le cerveau, autre organe du système nerveux central, intervient dans les mouvements volontaires. Par ailleurs, c’est un organe doué d’une plasticité. 1.
Les dysfonctionnements du système nerveux Le système nerveux central est protégé par le squelette (crâne et colonne vertébrale). Ce sont des tissus fragiles. Des sections accidentelles de la moëlle épinière, en coupant les voies motrices entrainent la paralysie des muscles commandés par les motoneurones situés sous le niveau de la section : paraplégie (membres inférieurs) ou tétraplégie (membres supérieurs et inférieurs). Le cerveau est particulièrement sensible aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Un AVC correspond soit à l’obstruction soit à la rupture d’un vaisseau sanguin irrigant une région du cerveau. Les neurones alors non approvisionnés en dioxygène meurent rapidement. Ces lésions sont visibles grâce aux techniques d’IRM anatomique et fonctionnelle. Comme pour les maladies cardio-vasculaires il existe des facteurs de risque liés au mode de vie et favorisant les AVC : tabagisme, alcool, sédentarité, alimentation non équilibrée, stress…
Les
maladies
neurodégénératives, comme la maladie de
Parkinson ou Alzheimer provoquent
une détérioration du fonctionnement des cellules
nerveuses, en particulier des
neurones, pouvant conduire à la mort cellulaire. Ces maladies
souvent lentes et
évolutives avec une aggravation de l’état du
patient par atteinte de ses
capacités motrices ou cognitives (mémoire, raisonnement).
Les mécanismes à
l’origine de ces maladies sont encore mal connus et font
l’objet des nombreuses
recherches afin de pouvoir envisager des traitements. Enfin le
système nerveux
peut être la cible d’infections virales ou
bactériennes. 2. La plasticité cérébrale La
plasticité
cérébrale correspond
à la capacité du
cerveau à réorganiser ses connexions neuronales
en fonction des expériences
vécues par l’individu. En effet, suite à un AVC par
exemple, il subsiste
généralement dans le cerveau une zone
nécrosée c’est-à-dire
irrémédiablement
détruite. Cependant, la rééducation par des
exercices permet dans une certaine
mesure une récupération du déficit moteur
engendré par l’AVC. Cette
récupération correspond à la réaffectation
de neurones situés en dehors de la
zone aux fonctions perdues. L’apprentissage repose
également sur la
plasticité cérébrale. 3. L’action de substances exogènes sur le cerveau Le
fonctionnement des neurones
peut
être
perturbé par des substances
exogènes,
c’est-à-dire extérieures à
l’organisme (alcool, nicotine, autres drogues, médicaments
psychoactifs…).
Elles agissent sur le système nerveux central en mimant, en
amplifiant ou en
bloquant l’action des neurotransmetteurs endogènes ce qui
peut perturber les
messages nerveux et parfois être responsables de comportements
addictifs. L’addiction
correspond à un désir puissant de renouveler un
comportement (ici la
consommation du produit) malgré la connaissance des effets
néfastes de ce
comportement. La
santé de notre cerveau dépend donc en
partie de la capacité à adopter des comportements
responsables. |