Chapitre 2 : La plante, productrice de matière organique


Term spé SVT. Test 26.Plante domestiquée. La Photosynthèse

Term spé SVT. Test 27.Plante domestiquée. Le devenir des produits de la Photosynthèse


Les végétaux verts sont autotrophes, c’est-à-dire qu’ils produisent de la matière organique à partir de matière minérale grâce à la photosynthèse.

Comment la photosynthèse se déroule-t-elle et comment contribue-t-elle à la croissance des plantes ?

 

 I.      Les structures impliquées dans la photosynthèse

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Les plantes sont capables de produire toutes leurs molécules organiques (glucides, lipides, protides, acides aminés, vitamines…) à partir de molécules minérales, le dioxyde de carbone (prélevé dans l’air par les stomates), l’eau et les ions minéraux (prélevés dans le sol et transportés grâce à la sève brute). Ce sont des organismes autotrophes qui ont besoin de l’énergie lumineuse utilisée lors de la photosynthèse.

 

 

La présence d’amidon (une forme de stockage du glucose) dans les parties vertes exposées à la lumière peut être mise en évidence. Ainsi la production de matière organique se fait dans les parties aériennes et vertes donc principalement au niveau des feuilles. En effet, dans leur parenchyme, on peut observer des cellules chlorophylliennes qui possèdent des organites spécialistes de la photosynthèse : les chloroplastes.

 

II.      Les processus biochimiques de la photosynthèse


A Le rôle de la lumière

Les chloroplastes possèdent des pigments chlorophylliens capables d’absorber l’énergie lumineuse. Il existe différents pigments dont l’absorption des longueurs d’onde de la lumière blanche varie. Ils sont contenus dans la membrane des thylakoïdes des chloroplastes. Ces pigments peuvent être séparés par chromatographie pour distinguer les chlorophylles a et b, les xanthophylles et les caroténoïdes.

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La comparaison des courbes représentant la variation de l’absorption de la lumière et de l’intensité photosynthétique en fonction des longueurs d’onde montre une corrélation entre l’importance de l’absorption de la lumière et l’activité photosynthétique. Cette corrélation s’explique par le rôle des pigments (notamment la chlorophylle) dans l’absorption et la conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique utilisée pour la synthèse de molécules organiques (énergie chimique).

B Les réactions chimiques lors de la photosynthèse :

1. La phase claire de la photosynthèse : la photolyse de l’eau

En 1937, Robert Hill constate que si des chloroplastes isolés sont placés à la lumière ils libèrent du dioxygène à condition qu’un oxydant (accepteur d’électrons) soit ajouté dans le milieu. La photosynthèse s’accompagne donc de réactions d’oxydoréduction activées par l’énergie lumineuse.  En 1941, Ruben et Kamen montrent que le dioxygène produit lors de la photosynthèse a pour origine la molécule d’eau. Les molécules d’eau sont donc oxydées, libérant du dioxygène mais aussi des protons et des électrons c’est la photolyse de l’eau :

La photolyse de l’eau :Image2.png

Il s’agit d’une réaction d’oxydation car l’eau perd des électrons qui sont captés par des molécules appelées coenzymes (RH2), qui passent donc de l’état oxydé à l’état réduit. Au cours de ce processus de l’ATP est produit.

 

 

2. Du CO2 à la matière organique : la phase sombre ou chimique de la photosynthèse

Le cycle de Calvin-Benson

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L’ATP et les coenzymes produits pendant la première phase de la photosynthèse sont des sources d’énergie chimique que la cellule va pouvoir utiliser. Dans les années 1950, les expériences de Calvin et Benson montrent que le dioxyde de carbone est transformé en différentes molécules organiques comme des glucides (glucose et autres sucres) et des acides aminés. A la suite de réactions complexes, il y a une réduction du dioxyde de carbone. C’est le cycle de Calvin-Benson

 

Cette étape ne nécessite pas obligatoirement de lumière mais est dépendante de la phase claire de la photosynthèse dans laquelle l’énergie lumineuse est essentielle. Le bilan de la phase sombre est le suivant :

 

 

La photosynthèse correspond donc à une réduction du dioxyde de carbone en matière organique couplée à l’oxydation de l’eau.

 

 

III.      Le devenir des produits de la photosynthèse

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A La matière organique exportée et transportée :

 

Les molécules organiques produites par la photosynthèse sont en partie utilisées par les tissus chlorophylliens et le reste est exporté sous forme de petites molécules solubles (acides aminés et sucres) vers tous les organes de la plante, notamment les organes non chlorophylliens (racines, bourgeons, fruits…) via la sève élaborée.

Une fois sur place, les sucres et les acides aminés sont transformés pour permettre la production d’une grande diversité de composés organiques qui remplissent de nombreuses fonctions dans la plante.

B Des matières assurant la croissance et le prt de la plante :


Les cellules des plantes possèdent une paroi formée de différents composés organisés en couches superposées, c’est le cas des hémicelluloses, des pectines et de la cellulose. Cette cellulose est un polymère de glucose synthétisé grâce à une enzyme (cellulose synthase) chez les jeunes cellules en croissance. Ainsi au cours du temps, leur paroi initiale fine et déformable devient de plus rigide et épaisse. La paroi végétale peut-être secondairement imprégnée de lignine.

Son accumulation dans la paroi des cellules du xylème les imperméabilise et facilite la circulation de la sève brute.

      Elle peut également s’accumuler dans un tissu de soutien, le sclérenchyme fréquent chez les plantes herbacées.

      Chez les plantes ligneuses (de plus grande taille), un xylème secondaire se forme et s’épaissit années après années dans les organes pérennes comme les tiges et les racines. Ce matériau se lignifie et donne un tissu appelé le bois, responsable du port dressé.

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Structure de la paroi végétale

C Le stockage de la matière organique

 

En hiver ou lors de longues périodes de sécheresse, les plantes peuvent perdre leurs feuilles ou leurs parties aériennes. Des organes ont donc été sélectionnés par l’évolution pour permettre aux plantes de stocker de la matière organique en attendant le retour de conditions favorables au développement et à la photosynthèse.

      Les plantes herbacées pérennes possèdent des organes souterrains comme les bulbes, les tubercules ou les rhizomes capables de d’accumuler des réserves à l’abri. Ces réserves sont le plus souvent de nature glucidiques (ex : amidon stocké dans les amyloplastes de la pomme de terre).

      Chez les plantes annuelles, la pérennité est assurée par les graines qui contiennent des matières organiques qui nourriront l’embryon puis la jeune plante. Ces réserves peuvent être de nature glucidique (blé, riz) lipidique (noix, amande) ou encore protéique (lentille, pois).

      Beaucoup de plantes possèdent des fruits charnus qui sont consommés par les animaux ce qui contribue à la dispersion des graines qu’ils contiennent.

 

D Produits de la photosynthèse et interaction avec les autres espèces

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Chez les plantes, différentes innovations ont été sélectionné pour limiter l’impact de la prédation. Par exemple, les tanins repoussent les phytophages en développant un gout désagréable et en perturbant la digestion. (En se liant avec les protéines alimentaires ou avec les enzymes digestives, ils produisent des précipités aux effets toxiques ou répulsif). Ce type d’interaction entraine une compétition entre la survie de la plante et celle de l’animal : on parle d’interaction compétitive.

La vie fixée pose problème pour le rapprochement des gamètes (voir chapitre 3). Ainsi des molécules comme les anthocyanes vont favoriser la reproduction en attirant les pollinisateurs avec des fleurs aux couleurs attractives. Ce type d’interaction apporte un bénéfice à la plante et à l’animal : on parle d’interaction mutualiste.

Ces différentes molécules produites par les plantes peuvent être stockées dans des structures internes aux cellules comme les amyloplastes (amidon) ou dans les vacuoles (anthocyanes et tanins).

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Produits de la photosynthèse et fonctions biologiques

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