Chapitre 1 : L’organisation fonctionnelle des plantes à fleurs
Term spé SVT. Test 23.Plante
domestiquée. Surfaces
d'échanges.
Term spé SVT. Test 24.Plante
domestiquée. Circulation de
la matière.
Term spé SVT. Test 25.Plante
domestiquée. Développement
des plantes
Sur la Terre
ferme, la lumière solaire n’est présente
qu’au-dessus
du sol, tandis que l’eau liquide et les nutriments
minéraux sont présents
essentiellement dans le sol. L’humidité de l’air
ainsi que sa température
peuvent subir d’importantes variations. Des innovations
évolutives ont permis
aux végétaux terrestres de s’adapter à ces
contraintes de la vie fixée à
l’interface du sol et de l’atmosphère.
Comment
l’organisation fonctionnelle
des plantes à fleurs est-elle adaptée à leur mode
de vie fixé ?
I.
Les
plantes développent de grandes surfaces d’échanges
A.
Les
racines, des organes adaptés à l’absorption de
l’eau et des ions du sol
Chaque plante
dispose d’un réseau de racines très
longues, très fines
et souvent ramifiées. Leur petit diamètre maximise leur surface de contact avec l’eau du sol. Près
de leurs extrémités, les
racines sont généralement couvertes de très
nombreux poils absorbants, très fins et
très allongés, démultipliant encore
les capacités de la plante à absorber eau et ions
minéraux.
Chez la plupart des espèces, les racines s’associent au mycélium de champignons. Celui-ci peut rester en surface ou pénétrer à l’intérieur même de la racine jusque dans ses cellules. Cette association, appelée mycorhize, est une symbiose : le champignon se nourrit de matières organiques fabriquées par la plante, et celle-ci bénéficie, grâce aux filaments mycéliens du champignon, d’un volume d’exploitation de l’eau du sol très supérieur à ce qu’il serait sans mycorhize. On parle de bénéfice réciproque.
A.
Les
feuilles, des organes adaptés à la fonction de
photosynthèse
Plates et
fines, le plus souvent très
nombreuses, les feuilles offrent une grande
surface d’exposition aux rayons solaires, qui peuvent ainsi
atteindre
toutes les cellules de leur parenchyme
chlorophyllien.
Elles sont limitées extérieurement par deux épidermes recouverts d’une cuticule imperméable aux gaz, ce qui protège la plante contre la déshydratation. Cependant, des milliers de petits orifices, les stomates, permettent l’entrée du CO2 dans la feuille. Une fois l’épiderme franchi, ce gaz peut atteindre toutes les cellules chlorophylliennes grâce aux lacunes qui les séparent. Inversement, la vapeur d’eau s’échappe à travers les stomates. Cette transpiration est nécessaire car elle permet de faire monter la sève brute depuis les racines jusqu’aux feuilles. L’ouverture des stomates varie selon la quantité d’eau disponible dans le sol, l’humidité et la température de l’air.
A.
La
circulation de matières au sein de la plante
La
spécialisation
fonctionnelle des organes (alimentation en eau et en ions,
photosynthèse,
stockage de réserves) rend indispensables les échanges de
matière entre organes
souterrains et aériens. Ils s’effectuent grâce
à un double réseau de vaisseaux conducteurs
de sèves.
1)
Le
xylème et la circulation de la sève brute :
Le
xylème
est constitué de fines cellules mortes, allongées, dont
ne subsiste que la
paroi latérale, renforcée par des dépôts de lignine. Les vaisseaux de xylème transportent la sève brute (eau et ions minéraux)
provenant des poils absorbants ou des mycorhizes, depuis les
extrémités des
racines jusqu’aux organes aériens. Dans les feuilles les
vaisseaux de xylème se
ramifient abondamment (réseau de nervures). Ils
apportent eau et ions minéraux aux cellules chlorophylliennes.
2)
Le
phloème et la circulation de la sève
élaborée :
Le
phloème
est constitué de cellules vivantes, allongées aux parois
de cellulose. Les vaisseaux du phloème,
aussi appelés tubes criblés,
transportent la sève élaborée
(eau,
sucres, acides aminés...) depuis les
cellules chlorophylliennes vers tous les organes de la plante, et
en
particulier vers ceux ne réalisant pas la photosynthèse
(racines, bourgeons,
organes de stockage…).
II.
Les
plantes face aux
contraintes de l’environnement
Au cours de
leur évolution, les plantes
terrestres ont développé de multiples adaptations
aux conditions environnementales
extrêmes, ainsi qu’aux variations
journalières ou saisonnières de ces conditions.
A.
Des
adaptations au manque d’eau
Les
espèces végétales adaptées aux
milieux de vie très secs possèdent souvent des
feuilles réduites, voir absentes.
Quand elles existent, elles sont recouvertes de poils
et/ou d’une cuticule
épaisse, leurs stomates sont protégés au fond
de cryptes (ex l’oyat). Elles
peuvent avoir la capacité de s’enrouler sur
elles-mêmes, réduisant encore leur
transpiration.
Une
sécheresse sévère peut provoquer la
chute d’une partie ou de la totalité des feuilles.
L’ensemble de ces
caractéristiques et comportements limitent la
photosynthèse, mais protègent la
plante contre une déshydratation qui lui serait fatale.
Les
systèmes racinaires des plantes de
milieu sec sont également adaptés à cette
contrainte : ils sont souvent très
étendus et explorent profondément
le sol, ce qui optimise l’approvisionnement en eau de la plante.
B.
Des
adaptations au froid
La
présence de liquides pouvant geler
dans les organes pourrait causer de grands dommages à la plante.
Là où ce
risque existe, les végétaux montrent différentes
adaptations :
·
Les plantes
annuelles franchissent la
mauvaise saison sous forme de graines contenant très peu
d’eau, des réserves de
matière organique et un embryon en vie ralentie.
·
Les plantes
pérennes entrent aussi en vie
ralentie et protègent leurs bourgeons
(des organes indispensables à la reprise de leur
développement par d’épaisses
écailles. La plupart des arbres perdent leurs feuilles.
Certaines plantes
herbacées ne subsistent durant l‘hiver que grâce
à des organes souterrains
(bulbes, rhizomes, tubercules).
III
Le développement d’une plante
A.
Des
zones
spécialisées dans la croissance de la plante :
Chaque bourgeon
contient une ébauche de tige feuillée
à l’extrémité
de laquelle se trouve un méristème
caulinaire. Il s’agit d’un massif de cellules
embryonnaires : petites
et cubiques, elles sont indifférenciées et capables de se
diviser indéfiniment.
La multiplication de ces cellules
par mitose, très organisée dans
l’espace et dans le temps, engendre des ébauches de la
tige, des feuilles, et
des futurs bourgeons.
L’apex
d’une racine comporte également
un méristème racinaire. Les cellules
produites par le fonctionnement des méristèmes racinaires
et caulinaires,
disposées en files parallèles, peuvent subir une élongation. Cette croissance orientée
permet l’allongement des
racines et des segments de tiges, ainsi que l’agrandissement des
feuilles.
Des méristèmes existent aussi au sein d’organes déjà bien développés. C’est le cas du cambium, à l’origine des vaisseaux du bois, qui provoquent une croissance du diamètre des tiges et des racines.
B
La mise
en place des organes de la plante
Le
développement d’une plante résulte
du fonctionnement de ses méristèmes, et conduit à
une organisation à la fois
universelle et déclinée de façons diverses selon
les espèces.
Les tiges
feuillées sont construites et
se mettent en place de façon modulaire : chaque module,
appelé phytomère, est constitué
d’un segment
de la tige comprenant un entre-nœud (zone dépourvue de
bourgeon et de feuille)
et un nœud (zone comportant une ou plusieurs feuilles et un ou
des bourgeons
axillaires, situés à l’aisselle de chaque feuille).
Le
développement des ébauches de
phytomères contenues dans un bourgeon consiste en une
élongation des
entre-nœuds, une augmentation de la taille des feuilles, suivie
d’une
différenciation des tissus au sein de ces organes (formation des
vaisseaux
conducteurs de sèves, des parenchymes chlorophylliens…).
À
quelques centimètres au-dessus de
l’apex d’une racine, des racines
secondaires peuvent se former. Le massif de cellules
méristématiques qui
donne naissance à la nouvelle racine provient de la dédifférenciation
de certaines cellules proches des vaisseaux
conducteurs de sève. Ces cellules retournent à
l’état embryonnaire et se
divisent activement, constituant ainsi le méristème
apical de la nouvelle
racine.
Selon les
espèces, on distingue des
systèmes racinaires pivotants (une racine principale peu
ramifiée) ou
fasciculés (pas de racine principale, mais de nombreuses racines
de tailles
équivalentes).
C
Une organogenèse sous influence
1)
Un
développement contrôlé par des hormones
L’auxine est la première hormone
végétale qui a été découverte.
Elle est principalement sécrétée par les
bourgeons apicaux et les jeunes feuilles, et migre vers le bas,
jusqu’aux racines.
Elle provoque une élongation des cellules et favorise la
formation des
racines secondaires ; elle inhibe au contraire le
développement des
bourgeons axillaires. Ses effets dépendent de sa concentration,
mais aussi de
la présence et de l’abondance d’autres
hormones : ainsi, les cytokinines sont des
hormones produites
par les racines, qui migrent vers les parties aériennes de la
plante.
Contrairement à l’auxine, elles stimulent le
développement des bourgeons
axillaires.
2)
Un
développement influencé par des conditions du milieu
Soumises
à un
éclairement unilatéral, les tiges se courbent en
direction de la source
lumineuse. Ce phototropisme résulte de la migration
latérale de
l’auxine vers les cellules les moins éclairées, ce
qui induit un allongement de
cellules et donc du côté opposé à la
lumière. Ceci a pour conséquence une
croissante dirigée vers la lumière.
Bien
d’autres facteurs
environnementaux interviennent dans le développement d’une
plante :
·
La
gravité est perçue par les organites
au sein des cellules végétales ce qui modifie la
répartition des hormones et
oriente verticalement la croissance des tiges et des racines (gravitropisme).
·
Le
froid ralentit la croissance des
entre-nœuds et nanifie les plantes.
·
Un
vent soufflant toujours dans la même
direction modifie la silhouette des arbres et ralentit leur
développement.