Thème 1. La Terre, la vie et l'organisation du vivant
Thème
1A : Génétique et évolution
Chapitre
2 : la complexication des génomes, transferts horizontaux et
endosymbioses
Term spé SVT. Test 10.
Génétique. Transfert horizontal de
gènes.
Term spé SVT. Test 11.
Génétique. Endosymbiose.
Comment les gènes sont-ils
transmis sans reproduction ?
I Les transferts horizontaux d'ADN
entre bactéries
- Les
bactéries ont la capacité d'intégrer de l'ADN de
leur environnement et de l'exprimer. Cette capacité est
notamment permise par l'universalité de la molécule d'ADN.
Les
échanges génétiques en l'absence
de toute reproduction sont nommés transferts
génétiques horizontaux, par
contraste avec les transferts génétiques verticaux,
liés à la
reproduction. Ces transferts peuvent se faire selon trois
modalités :
– la
transformation :
intégration d'ADN libéré dans
l'environnement ;
– la transduction : transfert
d'ADN par l'intermédiaire d'un virus (bactériophage)
emportant des fragments du
génome d'une bactérie donneuse vers une bactérie
receveuse ;
– la conjugaison : transfert
d'ADN
entre deux bactéries par l'intermédiaire d'un pont de
conjugaison.
- L'ADN
échangé par conjugaison peut être un plasmide, petite molécule
circulaire indépendante du chromosome bactérien. On parle
d'hérédité cytoplasmique pour qualifier la
transmission de caractères par l'intermédiaire de
plasmides.
- Ces
échanges génétiques ont d'importantes
conséquences sur l'évolution rapide des bactéries,
notamment leur résistance aux antibiotiques. Les transferts de
gènes horizontaux peuvent être contrôlés par
les humains au travers d'applications biotechnologiques pour
réaliser des organismes génétiquement
modifiés (OGM) par transgénèse et
produire des molécules d'intérêt.
Comment
les transferts génétiques peuvent-ils expliquer les liens
de parenté ?
II
L'importance
des transferts génétiques horizontaux dans l'histoire de
la vie
- Il existe de
nombreux indices montrant des transferts génétiques
horizontaux dans d'autres groupes d'êtres vivants que les
bactéries, notamment les animaux. Les
transferts se
font par des processus variés (vecteurs viraux, conjugaison
bactérienne…). Les principaux
arguments utilisés consistent à comparer les
séquences de protéines et à rechercher les
séquences apparentées (c'est-à-dire les plus
semblables). On peut représenter cet apparentement sous forme
d'arbres phylogénétiques et ainsi construire des phylogénies.
- On a
montré ainsi que certains caractères sont dus à
des gènes hérités d'organismes pouvant être
très éloignés phylogénétiquement.
Ces nouveaux caractères doivent apporter un avantage
sélectif pour être conservés au fil des
générations chez les organismes receveurs. Autrement dit,
les caractères acquis doivent permettre à leurs porteurs
une meilleure survie ou une meilleure reproduction que leurs
contemporains et contribuer à augmenter la fréquence des
séquences génétiques intégrées dans
les populations des générations suivantes.
Comment
expliquer l'origine des organites énegétiques que sont
les mitochondries et les chloroplastes ?
III Les
endosymbioses chez les eucaryotes
- Les organites énergétiques
contenant
de l’ADN (tels que les
mitochondries (chez tous les eucaryotes) et les chloroplastes (chez les
eucaryotes photosynthétiques) sont transmis d'une
génération à l'autre et présentent des
caractéristiques rappelant celles d'une bactérie.
La comparaison des génomes mitochondrial et chloroplastique
permet de constater que leurs plus proches parents sont respectivement
des α-protéobactéries et des cyanobactéries.
Mitochondries et chloroplastes sont issus d'endosymbioses.
- L'endosymbiose
est fréquente dans l'histoire des eucaryotes où elle joue
un rôle important dans leur évolution. La cellule
hôte intègre une part importante du génome de
l'endosymbiote. Ce génome a tendance à régresser
au cours des générations, de sorte que la cellule
intégrée devient un organite de la cellule hôte.

D'après
Belin (SVT Tle)
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