Chapitre 1 : L’atmosphère terrestre et la vie
La Terre est
la seule planète que l’on sait habitée.
Le développement de la vie est le résultat
de la
conjonction de nombreux facteurs
astronomiques et physico-chimiques ayant rendu possible
la
présence d’eau
liquide. Un équilibre fragile est atteint permettant le maintien de cette
vie sur Terre.
Problèmes : comment a évolué l’atmosphère terrestre au cours de
l’histoire de la Terre. Quelles conditions ont permis à la vie de s’établir
et de se maintenir.
L’origine
de l’atmosphère est liée à celle de la Terre. Comme toutes les planètes
du système solaire,
la Terre s’est formée par accrétion de divers objets cosmiques, il y a 4.57 Ga. La jeune planète s’est peu à
peu structurée par migration des éléments les plus lourds vers
le centre et des plus légers en périphérie. Des enveloppes
concentriques se sont ainsi mises en
place, l’atmosphère
primitive composée d’éléments légers étant la plus externe. Les éléments
constitutifs de l’atmosphère primitive se mettent en place par dégazage
au niveau des volcans mais aussi par des bombardements météoritiques,
ce sont essentiellement de l’eau (80%), du dioxyde de carbone (15%) et du diazote
(5%). Cependant, cette atmosphère très riche en eau se refroidit
en même temps que la planète provoquant la
liquéfaction de l’eau qui formera alors l’hydrosphère de notre planète dès -4,4 Ga.

Une fois l’hydrosphère formée,
la vie est apparue
puis s’est développée, modifiant progressivement la composition de l’atmosphère. Des
fossiles très anciens : les stromatolithes
suggèrent que vers -3.5 Ga des
êtres vivants unicellulaires, proches des cyanobactéries actuelles, étaient présentes sur Terre.

Capables de réaliser la photosynthèse,
ces cyanobactéries fossiles sont les
premiers producteurs de dioxygène connus. Dans un premier temps, le dioxygène produit
reste dans l’hydrosphère. Il se combine avec le fer
présent dans l’océan primitif formant
de l’hydroxyde ferrique.
FeO(OH) + H2O → Fe(OH)3
Fe2+(aq) + 2 OH–(aq) -> Fe(OH)2(s)
En précipitant, ce fer a contribué a donnée naissance à des roches siliceuses riches en fer : les fers rubanés. Ces roches
sédimentaires marines se sont formées
entre -2,5 et -1,9 Ga. Ainsi, bien que formé
dès -3,5 Ga, le dioxygène était encore absent de l’atmosphère terrestre.
Les fers rubanés (Banded Iron Formation) de l'Archéen de Barberton, groupe de
Fig Tree (-3,26 à -3,22 Ga), Afrique du Sud
Lorsque tout le fer présent
dans les océans a précipité, le dioxygène s’est
peu à peu libéré dans l’atmosphère.
Son apparition dans cette dernière
est datée de -2,2 Ga. Il s’est progressivement accumulé jusqu’à atteindre sa concentration actuelle vers -0,5 Ga.
De
nos jours, la photosynthèse constitue la
principale source de dioxygène
atmosphérique tandis que la respiration et les
combustions sont les principaux puits de dioxygène.
L’ozone se forme à partir du dioxygène dans la stratosphère, entre 15 et 50 km d’altitude. Sous l’action des rayons ultraviolets (UV), les molécules de dioxygène se dissocient. Les atomes d’oxygène ainsi libérés se recombinent
avec d’autres molécules de dioxygène afin de former l’ozone (O3). Ce phénomène est maximal vers 25 km
d’altitude et est à l’origine de la
formation de la couche d’ozone. Celle-ci absorbe une grande partie
des UV ce qui protège
l’ADN des êtres vivants des effets mutagènes. Cette protection a permis l’épanouissement de la
vie hors de l’eau, il y a 360 millions d’années.

- L’élément carbone
est présent dans différents réservoirs (atmosphère, océans,
sol, biosphère, roches) qui
s’échangent principalement le carbone sous forme de CO2. Ces échanges constituent le cycle biogéochimique du carbone sur Terre.
- Les quantités de carbone
dans les réservoirs restent constantes lorsque
les flux sont équilibrés.
- Or, en utilisant les combustibles fossiles,
les activités humaines
augmentent le rejet de CO2 dans l’atmosphère. Ce
rejet rapide n’est pas compensé par la formation de pétrole, de gaz naturel ou
de charbon, car leur fabrication requiert des millions d’années.
- Ainsi
l’Homme restitue très rapidement dans l’atmosphère le CO2
que la nature avait lentement piégé.

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